PREAMBULE
Chaque année, que dis je, chaque
jour, les propriétaires de Land Rover sont de plus en plus nombreux
à vouloir profiter des fantastiques capacités de nos véhicules
fétiches : Les LAND ROVER. Les quelques lignes qui suivent sont
en partie traduites d'une brochure officielle LAND ROVER intitulée
"DRIVING TECHNIQUES" (techniques de conduite). Elle est présentée
dans la rubrique "livres,
vidéos" de ce site.
Cependant, il est clair que la conduite
en tout terrain soumet la mécanique à rude épreuve
et les Land rover n'échappent pas à cette règle
que chacun doit avoir à l'esprit. La connaissance, puis la maitrise
de certaines techniques vous permettront de limiter les contraintes
que vous imposez à votre fidèle monture et de tirer le
maximum de ces formidables engins.
N'OUBLIEZ JAMAIS, qu'un véhicule
tout terrain est aussi bon que son conducteur, jamais meilleur ! En
d'autres termes pour ceux qui auraient du mal à suivre, ne demandez
pas à votre Land Rover de conduire à votre place et de
vous menez là où vous n'êtes pas capable de l'enmener
vous même, si vous êtes mauvais, il le sera aussi ; si vous
ne le mettez pas sur le bon passage, il n'ira jamais s'y mettre tout
seul... Avant de prétendre que cette mécanique est vraiment
plus mauvaise que vous croyiez, posez vous la question : ai je vraiment
fait TOUT le nécessaire pour venir à bout de cet obstacle
?
Dernier détail avant de commencer
ce petit guide, les Land Rover, tout comme n'importe quelle mécanique
soumise à de fortes contraintes, ont besoin d'un entretien régulier
et minutieux, ne sous estimez pas ce point. Iriez vous grimper le Mont
blanc avec une grippe ou des corps au pied ou encore une incontinence
chronique ?
Alors pourquoi demander des efforts
à votre Land s'il fuit de partout ou si les roulements ont du
jeu ou si les freins ne sont pas en grande forme ou si le moteur consomme
de l'huile ? Les Land Rover ne sont pas auto réparables (ou alors
celà se saurait depuis longtemps !) alors prenez en le plus grand
soin, ils vous le rendront au centuple.
LE
DIFFERENTIEL
Elément très important
dans le fonctionnement d'un véhicule de plus d'une roue motrice
(ils sont nombreux), il gagne à être connu davantage pour
ne pas lui demander ce qu'il n'est pas cabable de fournir.
Un différentiel est un
dispositif permetant à un ensemble de 2 roues motrices d'avoir
chacune une vitesse de rotation différente de l'autre alors que
le dispoositif est entrainé à une seule vitesse de rotation.
Celà est très utile lorsque l'on prend un vriage car,
dans ce cas, chacune des roues parcours une distance différente
dans le même laps de temps, donc a une vitesse de rotation différente.
Lorsque l'on bloque l'effet différentiel, les deux roues sont
obligées d'avoir la même vitesse de rotation, ce qui implique
que l'on ne peut aller qu'en ligne droite ou que les pneus vont riper
sur le sol (la roue qui parcours le plus petit chemin à envie
d'en faire davantage).
Sur un véhicule, lors d'un virage,
toutes les roues ont une vitesse de rotation différente, donc
lorsque l'on veut obtenir un véhicule 4 roues motrices qui puisse
prendre des virages normalement, il faut trois différentiels
: 1 pour gérer l'essieu avant, 1 pour gérer l'essieu arrière
et un dernier pour gérer la différence de vitesse de rotation
de l'entrée des deux précédents différentiels
: le différentiel central.
Le Land rover n'est équipé
que d'un blocage de différentiel central, les blocages avant
et arrière n'existent pas en série. Lorsque ce différentiel
central est bloqué, le véhicule ne peut pas prendre de
virage correctement car le blocage inplique une rotation des différentiels
avant et arrière à la même vitesse. Il est donc
indispensable de ne bloquer ce différentiel que lorsque le terrain
est suffisament meuble pour autoriser un ripage des roues en virage.
Il ne faut surtout pas rouler différentiel bloqué sur
le macadam ou sur terrain accrocheur.
L'UTILISATION
DES LEVIERS DE CHANGEMENT DE VITESSE
Les Range Rover 5 vitesses, 110 et
90 (4x4 permanents)
Les Land Rover 110 et 90 possèdent
une transmission à 4 roues motrice permanente équipée
d'un blocage de différentiel central. Le différentiel
central se bloque par le mouvement du levier de commande de la boite
transfert (le petit) vers la gauche en haut ou en bas. Cette commande
s'effectue en débrayant. Le levier se trouve donc dans la position
"diff lock" (différentiel verrouilé) et un voyant
au tableau de bord indique que le différentiel est bloqué.
Les vitesses courtes (L) sont enclenchées
en manoeuvrant ce levier (toujours le petit) de bas en haut (de la position
H pour Hight : grand vers la position L pour Low : petit, en passant
par la position N pour Neutral : point mort). Cette manoeuvre doit être
effectuée véhicule à l'arrêt. La sélection
des grandes vitesses (H) s'effectue en faisant la manoeuvre inverse
et également à l'arrêt. Néanmoins le passage
des rapports courts (L) vers les rapports longs (H) peut s'effectuer
en roulant, celà peut être en particulier nécessaire
lorsque l'on tracte une charge lourde (voir le paragraphe : traction).
Les Range Rover 4 vitesses, 109 V8
(stage one) et 110 V8 4 vitesses (4x4 permanents)
Ces Land Rover possèdent également
une transmission à 4 roues motrice permanente équipée
d'un blocage de différentiel central. Ce blocage s'effectue en
manoeuvrant un commutateur fixé sur le tunnel central des Range
Rover et un communtateur similaire fixé sur le support de siège,
au niveau du siège central des 109 et 110 V8. Le blocage de différentiel
peut être commandé à n'importe quelle vitesse et
il n'est pas nécessaire de débrayer. Un voyant lumineux
au tableau de bord indique l'état bloqué du différentiel.
Les vitesses courtes (L) sont enclenchées
en manoeuvrant le levier vers l'avant sur les Range rover et vers le
bas sur les Land Rover V8 (de la position H pour Hight : grand vers
la position L pour Low : petit, en passant par la position N pour Neutral
: point mort). La position des leviers dans l'habitacle vous est indiqué
ds le dessin ci-contre. Cette manoeuvre doit être effectuée
véhicule à l'arrêt. La sélection des grandes
vitesses (H) s'effectue en faisant la manoeuvre inverse et également
à l'arrêt.
Les Range Rover à boite de
vitesse automatique à 3 ou 4 rapports (4x4 permanents)
Le levier de commande de la boite transfert
contrôle à la fois la sélection des vitesses courtes
ou longues et le blocage de différentiel central. Le blocage
de ce différentiel s'effectue comme sur les 90 & 110.
Pour passer des vitesses courtes aux
longues et inversement, procéder comme suit :
1) réduire la vitesse du véhicule à moins de
8 km/h
2) déplacer le levier de commande de la boite de vitesse automatique
jusqu'à la position N
3) juste avant que le véhicule ne s'arrête, déplacer
le levier de commande de la boite transfert (le petit) rapidement vers
la position requise.
Lorsque la manoeuvre a lieu véhicule
à l'arrêt il faut positionner préalablement le levier
principal sur la position N avant de déplacer le levier de la
boite transfert.
Si le changement de vitesse de la boite
transfert ne peut être réalisé, il faut appliquer
la procédure suivante, véhicule à l'arrêt
:
1) appliquer une pression sur le frein avec le pied
2) serrer le frein à main
3)appliquer une pression constante sur le levier de commande de la boite
transfert dans la direction désirée en même temps
que vous manoeuvrez rapidement le levier de la boite principale de la
position D (pour Drive : marche) à la position R (pour reverse
: marche arrière) en passant par la position N (neutral : pour
point mort) et inversement jusqu'à ce que le levier de la boite
transfert s'engage dans la position souhaitée. Répétez
l'opération si nécessaire.
Les Series, sélection 4x2 /
4x4 (4x4 non permanents)
La transmission à 4 roues motrices
sélectionable est montée en série sur toutes les
Land Rover serie II, IIA et III. Ces véhicules roulent normalement
avec seulement les deux roues arrières motrices et en vitesses
longues. La transmission 4 roues motrices et les rapports courts doivent
être engagés par le conducteur lorsque les conditions le
nécessitent. Ces véhicules ne possèdent pas de
différentiel central ce qui revient au même que la position
bloquée du différentiel central des modèles 4 x
4 permanents.
La transmission à 4 roues motrices
est engagée en manoeuvrant le levier muni de la boule jaune vers le
bas, cette manoeuvre peut être effectuée en roulant et
sans débrayer. La position 2 roues motrices s'obtient véhicule
à l'arrêt, en tirant vers l'arrière le levier muni
de la boule rouge jusqu'à ce que le levier avec la boule jaune
remonte, puis en remettant le levier avec la boule rouge dans sa position
initiale, vers l'avant.
Les vitesses courtes s'obtiennent véhicule
à l'arrêt en manoeuvrant le levier muni de la boule rouge
vers l'arrière. Cette manoeuvre implique automatiquement le passage
dans la position 4 roues motrices. Le retour en gamme de vitesses longues
s'obtient en manoeuvrant le levier avec la boule rouge vers l'avant,
il est préférable de le faire à l'arrêt mais
il est tout à fait possible de le faire en marche.
SELECTION
DE LA BONNE VITESSE ET UTILISATION DU BLOCAGE DE DIFFERENTIEL CENTRAL
Le blocage du différentiel
central et les 4 roues motrices
Le blocage du différentiel central
sur tous les véhicules à transmission à 4 roues motrices
permanente et la sélection des 4 roues motrices sur tous les autres
modèles, ne doit être engagée uniquement sur un terrain
herbeux, glissant, meuble ou accidenté. Ces sélections peuvent
s'effectuer lorsque le véhicule est en mouvement mais en aucun
cas lorsqu'une roue est en train de patiner ; dans ce cas le véhicule
doit être stoppé.
Le blocage du différentiel ou la
sélection des 4 roues motrices ne doit JAMAIS s'effectuer sur
route à l'exeption de conditions de verglas ou de neige lorsque
la chaussée est très glissante sous peine de provoquer
de graves dommages aux organes de transmission. Si le véhicule
est équipé de moyeux débrayables à l'avant,
ceux ci doivent être obligatoirement vérouillés
avant de sélectionner les 4 roues motrices.
Les vitesses courtes
Les vitesses courtes ne doivent être
sélectionnées que lors d'une utilisation du véhicules
en conditions extrèmes lorsque la progression en vitesses longues
ne peut être maintenue ou lorsque des manoeuvres à très
basse vitesse sont nécessaires. Tracter une lourde charge peut
également nécessité l'utilisation des vitesses courtes
lors du démarrage mais les vitesses longues doivent être
réengagées dès qu'une vitesse suffisante a été
atteinte.
Les vitesses courtes peuvent être
engagées avant de traverser une zone difficile mais n'oubliez
pas de selectionner également le blocage de différentiel
central sur les véhicules 4x4 permanents. Un rapport adapté
doit être engagé, dans la plupart des cas, le second ou
le troisième rapport pour les véhicules à boite
de vitesse manuelle et sur la position " D" pour les véhicules
à transmission automatique.
Seule l'expérience indiquera au
conducteur le meilleur rapport à adopter mais la principale règle
à retenir est : plus haut est le rapport meilleures sont les
capacités. Ne changez pas de rapport lorsque vous négociez
une difficulté, le véhicule risque de s'arrêter
lors de la manoeuvre et la progression rendue impossible.
L'accélérateur n'est pas
votre ami dans les conditions difficiles, des brusques changements de
régime impliqueront un patinage des roues sinonyme de mauvaise
adhérence. Dès que les conditions s'améliorent
pensez à revenir sur les rapports longs.
La reconnaissance à pied
Avant d'attaquer une difficulté il
est fortement conseillé de la reconnaitre à pied de façon
à visualiser les différents pièges, en particulier
ceux qui sont masqués apr le relief ou la végétation.
L'utilisation de l'embrayage
Le pied gauche n'a rien à faire posé
sur la pédale lorsqu'il n'est pas nécessaire de debrayer.
Il va en résulter une usure prématurée de l'embrayage.
De plus celà peut entrainer une perte de contrôle ou de traction
lors d'un débrayage par inadvertance lorsque le véhicule
rencontrera une bosse soudaine. Il est hors de question de debrayer dans
une descente.
Le freinage au pied et le frein moteur
Appliquer une pression sur la pédale
de frein le moins possible. Un freinage sur de la boue, de l'herbe glissante
ou tout autre revêtement glissant lors d'une descente peut induire
un blocage de une ou plusieurs roues entrainant le véhicule en
glissade. Evidemment cette glissade sera non maitrisée et elle
positionnera le véhicule en situation dangereuse.
Avant de descendre une butte, stoppez
le véhicule et engagez la première vitesse des rapports
lents sur les véhicules à boite manuelle et sur la position
1 et en rapports lents sur les véhicules à boite automatique.
Lors de la descente, gardez toujours à l'esprit que le moteur
fournira un frein moteur suffisant pour contrôler la vitesse de
descente. L'utilisation du frein entrainera un blocage des roues arrières
et induira la mise en glissade de l'arrière du véhicule
vous plaçant dans une situation inconfortable.
Rouler sur terrain mou et meuble
Lorsque vous devez rouler sur un terrain
très meuble, il est préférable de dégonfler
les pneus de façon à augmenter la surface de contact du
pneu au sol. Celà augmentera les capacités de traction par
l'augmentation de la "flotaison" des pneus (ils s'enfoncent
moins et créent une vague de boue moins importante à l'avant
du pneu, facilitant ainsi la progression). Cependant il faudra garder
à l'esprit que le dégonflage entraine une diminution de
la garde au sol, ce qui peut provoquer quelques désagréments
si vous êtes amené à utiliser des ornières
profondes. Normalement, la pression devrait être remontée
dès que possible.
Rouler sur un terrain très
accidenté (roches)
Ce genre de terrain peut être abordé
en 2 roues motrices mais il est préférable de sélectionner
les 4 roues motrices sitôt qu'il y a de gros mouvements de suspension
qui peuvent entrainer le patinage des roues. sur les véhicules
à 4 roues motrices en permanence, le différentiel central
peut être bloqué dans ces conditions. Lorsque le terrain
devient vraiment très difficile il est préférable
d'utiliser un rapport court afin de stabiliser la vitesse et d'éviter
d'utiliser l'embrayage et les freins en permanence.
Monter des pentes raides
Lorsque l'on monte ou que l'on descend une
pente raide il est important de toujours suivre l'axe de la pente. Mettre
le véhicule en travers de la pente (même un peu) pourrait
suffir à l'entrainer en glissade. Particulièrement lors
de montée abruptes sur terrain glissant ou gras il est important
d'avoir le plus grand rapport possible d'enclenché pour pouvoir
tirer parti du couple et de l'élan.
Trop de vitesse en montée sur une
pente bosselée risque d'entrainer le rebondissement d'une ou
plusieur roues entrainant une perte d'adhérence et l'arrêt
du véhicule. Dans ce cas une approche un peu plus lente sera
préférable. A noter que le plus souvent la traction peut
être augmentée en relachant l'accélérateur
lorsque l'on est en train de perdre de l'adhérence.
1) Lorsque le véhicule ne peut plus monter mais ne câle
pas, la procédure suivante peut être appliquée (avec
les vcéhicules à boite manuelle ou automatique) :
a) Tenir le véhicule immobile à l'aide du frein à
pied. Il peut être nécessaire d'utiliser égalament
le frein à main si les freins sont humides et qu'ils ne peuvent
retenir le véhicule.
b) Engager la marche arrière le plus rapidement possible (ne
surtout pas relacher les freins pour redéscendre)
c) Relacher simultanément les freins et l'embrayage
d) Laisser le frein moteur freiner la descente du véhicule.
e) Ne pas freiner pendant la descente, les roues avant pourraient se
bloquer et celà rendrait la direction totalement inéfficace.
2) Lorsque le véhicule câle lors de la montée,
la procédure suivante peut être appliquée sur les
véhicules à boite de vitesse manuelle :
a) Tenir le véhicule immobile à l'aide du frein à
pied. Il peut être nécessaire d'utiliser égalament
le frein à main si les freins sont humides et qu'ils ne peuvent
retenir le véhicule.
b) Engager la marche arrière et relacher simultanément
les freins et l'embrayage. (Remettre le contact s'il a été
coupé)
c) Relacher simultanément les freins et l'embrayage, le moteur
va redemarrer lors de la descente et le frein moteur permettra de contrôler
la vitesse lors de la descente.
L'approche suivante devra être effectuée avec plus de vitesse
de façon à augmenter l'élan. (Ne pas confondre
la vitesse d'approche et le régime moteur lors de la montée)
d) Si un véhicule à transmission automatique câle
lors de la montée, les freins doivent être serrés
et le moteur redemarré avant de passer en mode marche arrière
et de lacher les freins progressivement.
La garde au sol et les angles
Ne jamais oublier de maintenir une garde
au sol suffisante au niveau du chassis et des ponts. Eviter les ornières,
les changements rapides de pente ainsi que les obstacles qui pourraient
rentrer en contact avec le chassis et les ponts.
Dans des terrains meubles,
les coquilles de différentiel feront leur place mais gare aux souches
et pierres enterrées.
Sur les terrains gelés, caillouteux, secs et durs, le contact entre
le sol et les coquilles de différentiel entrainera un arrêt
brutal du véhicule. Eviter également les passages d'obstacles
trop rapides, il en résulterait un tassement des suspensions et
une rencontre du chassis avec le sol, en particulier la traverse arrière
lors de la descente d'une marche.
Les ornières
Il faut proscrire les grands mouvements
de volant lorsque l'on roule dans des ornières profondes. Il en
résulte un frottement excessif sur les flancs des pneus. Celà
peut également être très dangereux lorsque le véhicule
sortira brutalement des ornières quand les roues avant trouveront
suffisament d'adhérence, le véhicule va se trouver soudain
perpendiculaire au chemin et peut être se diriger vers un obstacle
sans qu'il soit possible de modifier rapidement sa trajectoire.
Les dos d'ânes et arrêtes
Il faut toujours aborder ces arrêtes
en présentant le véhicule perpendiculairement de façon
à ce que les roues avant franchissent simultanément l'obstacle
(de même pour les roues arrières). Si l'angle d'approche
n'est pas correct il en résultera un croisement de pont et une
perte totale de motricité.
Les fossés
Les fossés doivent toujours être
traversés avec un angle permettant que 3 roues soient toujours
en contact avec le sol pour assister le passage de la quatrième
qui plonge dans le fossé. Si l'approche se fait perpendiculairement,
les roues avant vont tomber dans le fossé, le parechoc avant risque
de se planter dans la berge opposée et le chassis se poser sur
la berge d'attaque. Avec un angle inapproprié il faut également
craindre le croisement de pont avec deux roues diagonalement opposées
placées dans le fossé et empêchant toute progression.
Les dévers
Un passage en dévers devrait toujours
avoir lieu APRES avoir vérifier les points suivants :
a) Vérifier que le terrain sera ferme sous les roues et qu'il
n'est pas glissant.
b) Verifier que les roues en bas de la pente ne risquent pas de tomber
dans un trou ou une dépression ce qui augmenterait soudainement
l'angle d'inclinaison du véhicule
c) Pour les même raisons vérifier que les roues en haut
de la pente ne passeront pas sur des souches ou des pierres ou des obstacles
similaires, il en résulterait également une augmentation
soudaine de l'angle d'inclinaison.
d) Verifier que toutes les charges contenues dans le véhicules
sont correctement arrimées et qu'elles sont placées le
plus bas possible. Le ripage de ces charges lors de la mise en inclinaison
pourrait entrainer le départ en tonneau du véhicule. Les
passagers arrières doivent se tenir sur le côté
opposé à la pente afin de faire contre poids.
Les passages de gués
La hauteur maximun d'eau pour un passage
de gué est d'approximativement 0.5 mètre.
Avant de négocier une traversée
de gué, vérifier que le bouchon d'obturation de l'embrayage
est en place et si la hauteur d'eau devait dépasser 0.5 mètre,
démonter l'hélice de ventilation du radiateur de façon
à éviter qu'elle ne projette de l'eau sur le système
d'allumage ou sur le filtre à air. Si pour une raison quelcquonque
l'hélice ne pouvait être enlevée, placer une morceau
de plastique ou tout autre métériau resistant devant la
grille de radiateur pour prévenir de l'entrée d'eau dans
le compartiment moteur par cette grille.
Les clients de Land Rover à travers
le monde sont régulièrement amenés à traverser
des gués avec une hauteur d'eau supérieure à 0.5
mètre et doivent prendre les précautions suivantes :
a) Généralement les eaux stagnantes sont plus délicates
à traverser que les eaux courantes car elles sont souvent synonyme
d'envasement. La hauteur de vase peut rapidement atteindre plusieurs
dizaines de centimètres, il est donc primordial de s'assurer
que le fond est suffisament résistant pour le poids du véhicule
et qu'il permettra une bonne progression. Le sondage à pied est
là aussi la meilleur sécurité.
b) S'assurer que l'entrée d'air du filtre à air sera au
dessus du niveau de l'eau
c) Une traversée avec un rapport court engagé est préférable,
de plus un bon régime moteur préviendra d'un éventuel
callage lorsque la sortie d'échappement sera sous le niveau de
l'eau.
d) Une progression lente et à vitesse CONSTANTE permettra de
générer une vague à l'avant du véhicule.
Une vitesse trop rapide, un arrêt en cours de traversée
ou un fort ralentissement, fera revenir la vague sur l'avant du véhicule
faisant ainsi monter très rapidement le niveau d'eau dans le
compartiment moteur et l'habitacle
APRES LA TRAVERSEE
Le point le plus important à vérifier
concerne les freins. En effet après un passage dans l'eau, ceux
ci sont BEAUCOUP moins efficaces (surtout pour les modèles à
tambours). Un sechage rapide peut être effectué en roulant
un peu en freinant avec le frein à pied.
Remonter l'hélice de ventilation
si elle a été démontée et enlever l'éventuelle
protection plastique placée devant la grille de radiateur. Si
l'eau était particulièrement boueuse, vérifier
que le radiateur n'est pas chargé de boue et le nettoyer pour
éviter une surchauffe moteur.
Si le véhicule est amené
à traverser régulièrement des eaux profondes, vérifier
l'état de l'huile des ponts et des boites de façon à
prèvenir toute contamination de l'huile par de l'eau. L'huile
émulsifiée avec l'eau se reconnait a son aspect crèmeux.
Le sable mou
Il est généralement préférable,
lorsque l'on conduit sur du sable mou, de rouler en vitesses courtes de
façon à pouvoir accélérer pour passer une
difficulté sans avoir à effectuer de changement de vitesse
qui provoquerait l'arrêt du véhicule et surement son impossibilité
de repartir. Il faut se rappeller que rouler avec des pneus dégonflés
permet d'augmenter la surface de contact avec le sol mais il faut se référer
au manuel de l'utilisateur (remis avec le véhicule) précisant
les pressions adaptées pourchaque condition. Les pneus devront
également être regonflés dès le passage difficile
terminé.
Sur les véhicules équipés
d'une transmision manuelle, les changements de rapport doivent être
réduits au minimum car débrayer provoquera l'arrêt
du véhicule à cause de la trainée importante des
pneus dans le sable mou. Les véhicules à transmission
automatique à trois rapports doivent être en rapports courts
et avec le levier principal sur la position 2, ce qui éliminera
les changements de vitesse intempestifs néfastes à une
progression à vitesse constante.
Lorsque vous stoppez votre véhicule
dans le sable mou , rappellez vous que repartir en étant face
à une montée sera la plupart du temps impossible, et préférez
l'arrêt sur du plat ou mieux avec l'avant du véhicule dirigé
vers le bas d'une pente. De façon à éviter un patinage
des roues au redemarage il est préférable de le faire
en seconde ou en troisième avec le minimum de gaz nécessaire
(sur un véhicule à boite manuelle).
Si la traction vient à manquer,
il ne faut surtout pas accélerer, ce qui rendrait les choses
plus difficiles. Enlever le sable devant les roues et vérifier
que ni le chassis ni les ponts ne posent sur le sable. Sil es roues
se sont enfoncées profondément dans le sable, il peut
être nécessaire de lever le véhicule et de placer
du sable sous les roues pour retrouver de la garde au sol lorsque le
véhicule sera reposé. Si un redemarrage n'est toujours
pas possible il faut envisager l'utilisation de plaques de désensablage
sous les roues.
La neige et la glace
Les techniques de conduite sur ces terrains
sont les mêmes que pour la conduite sur terrain gras et boueux.
Selectionner le rapport le plus haut possible, être en 4 roues motrices
et rouler en utilisant le moins de gaz possible. Proscrire les mouvements
violents de direction et freiner au minimum en anticipant au maximum les
ralentissements. Le différentiel central peut être bloqué.
Conduire doucement et sans freinage brusque.
Tracter une remorque lourde
Lors de la préparation de l'attelage
véhicule / remorque il faut suivre la procédure suivante
:
a) ajuster la pression des pneus de la remorque en suivant les préconisations
du constructeur de la remorque
b) ajuster la pression des pneus du véhicule en suivant les préconisation
du manuel de l'utilisateur Land Rover
c) équilibrer l'ensemble véhicule et remorque pour que,
lorsque les deux sont à vide, la flèche de la remorque
soit à la même hauteur que le crochet d'attelage du véhicule.
Sur les véhicules équipés
d'une boite à 5 rapports et une transmission manuelle, un départ
en douceur avec une remorque d'un poids supérieur à 2000
kg, peut être obtenu en démarrant sur les rapports de la
gamme courte et en changeant vers la gamme longue lorsque le véhicule
est lancé.
Afin d'éviter toute détérioration
des boites de vitesse la procédure suivante doit être appliquée
:
a) démarrer en second ou premier rapport court et augmenter
la vitesse jusque environ 25 à 30 km/h
b) débrayer et déplacer le levier de commande de la boite
transfert vers la position neutre.
c) relacher l'embrayage et faire monter les tours moteur d'environ 1000
tr/mn
d) débrayer complètement à nouveau et déplacer
immédiatement le levier de commande de la boite transfert vers
la position gamme longue.
e) sélectionner à l'aide du levier principal un rapport
adapté à la vitesse obtenue.
La technique sur les véhicules
équipés d'un moteur V8 et d'une boite de vitesse à
4 rapports est similaire à la précédente à
la différence que le levier principal doit être placé
au point mort avant de manoeuvrer le levier de commande de la boite
transfert vers la position gamme longue.
Avec les Range Rover équipés
d'une transmission automatique, la procédure suivante doit être
appliquée :
a) démarrer en gamme courte et avec le levier principale sur
la position D
b) accélérer jusque environ 8 km/h et placer le levier
de commande principal sur la position N (neutre)
c) déplacer rapidement le levier de commande du transfert dans
la position gamme longue
d) re-sélectionner la position D sur le levier de commande principal
Il est préférable de s'entrainer
à cette manoeuvre à l'arrêt de façon à
être efficace lorsque l'ensemble sera en mouvement.
Ce qu'il ne faut SURTOUT PAS faire
- Les 4 roues motrices et le blocage de différentiel
ne doivent pas être enclenchés lorsque le vehicule a une
roue qui patine, la manoeuvre doit être effectuée
avant l'obstacle
- Ne jamais engager la gamme de vitesses courtes lorsque
le véhicule est en mouvement
- Ne jamais serrer le frein à main lorsque le véhicule
est en mouvement
- Ne jamais permettre au moteur de peiner sur un rapport
trop long
- Ne jamais surcharger le véhicule lors d'un usage
soutenu en tout terrain. Réduire la charge utile de 90
kg dans ce cas.
- Ne jamais mettre ses pouces à l'intérieur
des branches du volant, lors du passage dans un trou, un mouvement
incontrôlé du volant pourrait entrainer la cassure
des pouces
- Ne pas utiliser la pédale d'embrayage comme un
repose pied. Le pied gauche doit être bien dégagé
sur le côté pour éviter des manoeuvres inutiles
voire dangereuses de l'embrayage pendant que le véhicule
se déplace.
- Ne jamais compter sur un freinage performant pour retenir
le véhicule si les garnitures viennent d'être soumises
à une immersion dans l'eau ou la boue
- Ne jamais continuer à rouler avec un Range Rover
avec boite de vitesse automatique si le voyant de température
d'huile de la transmission s'allume. Si le voyant s'allume, le
levier principal doit être positionné sur la position
1 ou 2 et si ce n'est pas suffisant pour éteindre le voyant,
les rapports courts doivent être engagés. Si le voyant
ne s'éteint toujours pas le véhicule doit être
stoppé et le moteur maintenu en marche avec le levier principal
en position N jusqu'à refroidissement de l'huile et extinction
du voyant.
- Ne jamais laisser le moteur tourner au ralenti avec le
levier principal en position P (parking)
Conseil en cas de plantage
a) lorsque le véhicule s'arrête, stopper immédiatement
le patinage des roues, insister ne provequerait qu'une dégradation
supplémentaire des conditions
b) essayer d'enlever tous les obstacles génant la progression comme
les pierres, les branches ainsi que le sable ou la terre qui permettrait
au chassis ou aux ponts de poser sur le sol
c) si le sol est vraiment très mou, dégonfler les pneus
davantage peut aider mais, attention, la garde au sol va s'en trouver
réduite
d) lorsqu'une montée semble difficile à passer, recommencer
en reculant au maximum pour prendre de l'élan et profiter de l'inertie
du véhicule pour passer l'obstacle
e) des broussailles, des sacs ou tout autres objets similaires placés
devant les roues augmentent l'adhérence et la motricité
des roues
f) si le véhicule s'est enlisé, lever le avec un crick et
replacer de la terre sous les roues soulevées pour redonner de
la garde au sol.